Oct 112011
 

 

2éme jour, Vendredi:

Dés le réveil la communication avec ma colocataire s’avère difficile du fait de l’existence toujours persistant du barrage de la langue. Elle se fait néanmoins en nous connectant à Reverso et à l’équipe administrative basée en France. De là est planifié ma journée : savoir où trouver à manger, connaître l’appartement, savoir où est la fac. Ce soir je me retrouve tout seul jusqu’au 3 octobre il me donc être attentif.

Le fait marquant de la journée est la visite du marché. Le côté fruit est remarquablement bien achalandé y compris de fruit en décomposition qu’on vend tout de même à un prix défiant toutes concurrences. Je me demande toujours aujourd’hui qui peut acheter ces fruits et qu’est- ce qu’il peut en faire ? La visite du marché continue. Je rentre dans un énorme entrepôt où j’aperçois de nombreuses tables en bois. Sur  ces tables, de la viande dans un état d’exposition à l’air rendant obligatoire le pacemaker pout tous fonctionnaires de l’inspection sanitaire en France. La chaine du froid ne semble pas obligatoire ici ou du moins pas respectée. On prend alors de la viande (qui s’avérera délicieuse) et on rentre à la maison. Cela dit ici les fruits et légumes ont vraiment du goût, la différence est impressionnante.

 

3é et 4é Jour, Samedi et dimanche :

Je suis resté à l’appartement à travailler mon russe. Le seul fait notable est de nature culturel. Je regarde à la télé la seule chose que je puisse comprendre c’est-à-dire une chaine musicale passant de la pop russe, ukrainienne US… avec les sous-titres en VO. Ce qui à l’avenir s’avèrera relativement génial puisque j’arrive à placer correctement certains des mots appris ainsi. La remarque culturelle est dans le style de chanson. Toutes les chansons d’origines de Russie ou d’Ukraine sont des histoires d’amours ou de ruptures, je me demande alors si c’est que les slaves sont remarquablement romantiques ou si il s’agit d’une mode musicale, j’aurai bientôt ma réponse.

5éme Jour, Lundi :

Je continue mon russe et rencontre Ana l’ukrainienne (remarquablement gentille et compétente) chargée de mon accueil, je précise qu’elle ne connait pas l’existence de ce journal de bord, il ne s’agit donc pas de faire de la lèche. Elle me présente l’université et les démarches administratives à faire, démarches qui s’avèrent aussi compliquées qu’en France. Puis je rentre chez moi continuer à travailler.

 

6éme Jours : Mardi

Début des cours. Rendez vous à 10h. Je fait la rencontre d’un marocain , d’un syrien, d’un irakien et d’une multitude de chinois. Le cours se passe bien, on revoit une partie des lettres de l’alphabet cyrillique que je connait déjà mais la répétition étant la base de la pédagogie une remises à jour ne peut pas faire de mal, surtout concernant la prononciation. Je me rend compte que j’ai un fort accent qu’il me sera difficile de dissimuler. Après au moins 150 tentatives je ne prononce toujours pas correctement le « R ».

Je suis invité par le Syrien à mangé chez lui mais j’avais déjà pris un engagement avec le Marocain, je lui propose de ce voir demain. Il m’aide à recharger mon portable et me dit que demain il fera la cuisine, je lui répond que cela tombe bien j’adore manger (ce qui ne surprendra personne).

Je prend rendez vous avez Kamal (le marocain) et nous allons boire un café avec deux ukrainiennes, Anastasia et Milka (oui comme le chocolat, elle me l’a précisé me disant que comme ça je n’oublierai pas son prénom ce qui exact avec le fou rire que j’y ai attrapé). Ils sont tous les trois dans la filières linguistes : français, russe, anglais, ukrainiens et Milka italien. On parle de tout et de rien et ils me précisent que je doit faire attention à la police qui réussit avec brio le sport national : la recherche du bakchich. Cela dit apparemment je n’aurai pas trop de problèmes car je suis blanc et citoyen européen donc avec l’euro qui approche la police aurait tendance à faire attention, il ne faudrait pas décourager les touristes par une mauvaise presse.

Nous partons accompagner Kamal à son cours avec Anastasia. Milka reste au café. Anastasia me montre les dernier lieux de l’université, la bibliothèque, la cafet et le réfectoire. Après cela nous nous disons au revoir et je rentre chez moi faire mes devoirs. Des lettres à écrire comme en CE1, après 3 heures de russe. Je retourne me coucher.

 

7éme jour, mercredi :

Déjà mercredi, rien de spéciale question cours.

Néanmoins je pense avoir faire une erreur diplomatique avec Anna, quand je l’ai revu (et comme je l’avais vu la première fois) je lui ai fait la bise (à sa demande pour la première fois). N’étant pas son élève, me permettant de la tutoyer et m’invitant à sortit le soir je me suis dit que je devais la considérer comme une copine. Apparemment la bise n’est pas passée avec ses collègues (je précise que cela c’est passé entre deux portes). On va en parler demain car il faut qu’elle m’explique deux trois choses. Ca tombe bien j’ai deux trois choses à lui demander. Mais bon ça m’ennuie de la mettre dans la panade pour des questions de mœurs culturelles. On verra bien demain.

Le soir après avoir payé une partie de mes études je suis invité chez Mounes, le Syrien à manger chez lui. C’est un fameux cuisinier, tout y est super bon et je m’y suis pété le bide. Au menu : saucisse syrienne (il y une boutique syrienne prêt de chez lui), soupe de légume, riz, légumes, pita et le bon café qui va avec. Je vais devoir bientôt organiser une soirée crêpes, confiture et armagnac.

 

3 octobre :

Voila quelques jours que je n’ai pas écrits. Mes journées se suivent et se ressemble. 10h cours et l’après midi courses et devoirs, je travaille beaucoup afin de combler mon retard en russe et tenter de commencer à parler avec les « vrais gens » dans un esprit de fraternitude.

Bon quelques points importants. La semaine dernière, j’ai pris un café avec Anastacia et une amie à elle (blonde de son état dont j’ai oublié le prénom) qui ont fait une partie de mon éducation sur les mœurs en Ukraine. Il faut savoir que si une fille atteint l’âge de 25 ans sans être mariée ou être dans une histoire sérieuse on la considère comme une vieille fille. Quand j’ai donné mon âge (24 ans pour les non intimes qui suivent ces lignes) elles ont été à la limite de l’AVC. La surprise passée j’ai compris que les garçons n’étaient pas concernés par cette règle (amies féministes bonjours) mais tout de même 24 ans sans être marié ça leurs a fait bizarre.

J’ai enfin compris cette histoire de bise. La bise se fait en petit groupe (1 ou 2 selon les groupes). Elle ne se fait entre 1 garçon et une fille (qui ne sont pas dans un groupe de bon pote) que de la part du garçon afin de faire comprendre à la fille qu’elle lui plait. Ce qui une fois compris cette information explique l’attitude de ma guide, bon c’est pas grave cela s’arrangera.

En outre j’ai eu ma réponse concernant la musique. Les ukrainiens et les russes sont de gros romantiques, ce qui m’a paru étrange ayant lu dans une revue de l’avion que le taux de divorce de la Russie était parmi le plus élevé d’Europe. Ce n’est donc pas une mode musicale.

A la fin de l’après midi je propose de régler la note. Anastacia me répond alors que cela ne se fait pas, mise à part dans le cadre d’un rencart. ENCORE une fausse note, chacun paye sa part et rentre chez soi.

Journée instructive j’a put comprendre pas mal de choses qui m’avaient échappées. Je comprend maintenant pourquoi les ukrainiens réagissent si durement avec les étrangers. Je m’explique. A l’université j’ai demandé s’il existait des associations étudiantes ou autres afin de s’intégrer, de partager la vie de l’université et de rencontrer des gens. Mon professeur m’a expliqué son étonnement, apparemment la seule motivation des étudiants étrangers ici pour parler aux ukrainiens c’est la « chasse à la gazelle » (les puristes apprécieront). Je lui répond que cette activité ne va pas contre mon objectif de l’année mais il est loin d’être ma priorité : parler une seconde langue et réussir le concours qui va bien. Elle m’explique qu’elle me présentera à l’association dans quelques semaines quand je commencerai à parler Russe.

Un bien étrange pays : La majorité des étudiants étrangers sont des gens du moyen orient et des chinois. Les chinois comme de bons chinois restent entre eux ce qui règle le problème de l’intégration. Les arabes quant à eux sont peut-être mal poli (d’après les ukrainiens) mais il faut dire que personne n’explique rien aux étrangers. Quand je suis arrivé à la fac on m’a présenté ma salle de cours, le coûts de l’université mais pas grand-chose d’autre, heureusement que j’avais Anna. Je n’ose imaginer l’étudiant qui vient d’Irak, pays sous pression sociale, qui découvre la liberté et à qui on n’explique pas comment se comporter. Ils viennent d’une autre sphère culturelle il faut leur expliquer ce que les ukrainiens ne font pas. Après avoir discuté avec les deux côtés je pense qu’ils sont tous responsables. Les Arabes se mettent à boire et à draguer et donc à faire n’importe quoi car ils n’en ont pas l’habitude, chez eux la liberté individuelle étant fortement régulée. Quant aux ukrainiens ils acceptent que des étrangers viennent chez eux étudier et donc y vivre mais sans explication des mœurs culturelles et sans aucune volonté de les intégrer. De mémoire même aux enfants du pays il faut leur apprendre les règles.

Bon ce coup de gueule terminé je m’en vais vous raconter mon week-end.

 

Week-end du 1-2 octobre :

Mission : prendre le mini bus en direction de « Krémentchuk » afin d’aller chez Lucie et Sergueï.

Je quitte mon cour à 13h30 et je doit me rendre à la gare où se trouve la gare routière, le bus est à 16 h. Première constatation la ville est grande et je me perd en cherchant une gare dont je pensait savoir où elle était. Je ne doit mon salut qu’à une gentille ukrainienne qui m’a renseigné. Alors que je sais être perdu et que je suis en train de faire un point topographique une ukrainienne m’aborde et me demande un truc (j’ai pas compris). J’explique alors que je suis étudiant français à karkov, que je comprend pas encore bien le russe mais que j’aimerai bien aller à la gare. Elle me dit alors de prendre le métro, il est alors 15h30 et je devais être à 15h30 à la gare afin de prendre ma place dans le bus.

Rentrant dans le métro j’explique avec des gestes surs à l’hôtesse présente qu’il me faut aller à la gare. Apparemment ces heures de times up auront été utiles car j’arrive à mimer un train et ma volonté d’y arriver rapidement. Elle m’écrit avec un grand sourire sur un morceau de papier la direction à prendre. L’arrivé à la gare n’a pas posée de problème. J’ai juste voulu demander à une hôtesse présente où était les autobus. A ce moment là je fut rassuré de ne pas mettre trompé de pays . Ainsi elle fut aimable comme une porte de prison, ne s’arrêtant pas de marcher et ne cherchant pas à se faire comprendre, pour le côté relation publique on repassera. Pourquoi je parle du pays ?, parce que depuis le début de la journée je rencontre des gens géniaux et que depuis le début du séjour 60 % des gens que je rencontrent se comportent comme des connards (d’après mes critères de politesse). Bon cela dit j’arrive tout de même à trouver le bus et à y prendre place. Le bus passe un film de boxeur et une comédie romantique.

Le week-end c’est super bien passé. Le vendredi soir fut un repas de retrouvaille avec Lucie, Sergueï et heureuse surprise leurs fille Assia, récemment mariée (ce dont je la félicite de nouveau). L’activité dominante du samedi fut consacrée à la visite de Poltava et à des courses, superbe ville je mettrai quelques photos. Le dimanche matin j’ai eu droit de la part de Sergueï à une balade en bateau à moteur sur le Dniepr, moment magique. J’ai même eu le droit de le piloter un peu ce qui fut jouissif. J’ai repris l’autobus dans l’après midi avec le sac remplie de cadeaux et de victuailles, merci à eux pour ce super week-end et à bientôt.

 

Le jour de l’hôpital

Les étudiants étrangers doivent passer une visite médiale, il faut ne rien avoir manger afin qu’une prise de sang nous soit faite. J’arrive donc à l’heure dite à 8h à l’université. On se retrouve avec une petite dizaine de personne à attendre dans le couloir qu’un ressortissant d’Azerbaïdjan veuille bien arriver rapidement. J’y retrouve Anna, petite fleur de lotus, sa collègue (j’ai donné des noms à tout ses collègues), des inconnus et Jochoua un nigérian préparant des études d’ingénieurs que j’ai rencontré la veille en même temps qu’un Turc nommée Effé et sa charmante cousine Denise.

Notre petite troupes assemblée et le retardataire remercié plusieurs fois par un ton virulent de son retard nous prenons le départ en direction de l’hôpital. Pas de transport collectif nous prenons le métro, avec notre encadrement utilisant un ton et des instructions me rappelant mes classes de réserve, je comprendrai plus tard l’utilité de cette méthode. L’arrivé à l’hôpital fut sinistre. L’entré est une vieille porte en bois dont les poignés sont rouillées. On entre dans une salle d’attente dont les peinture sont en décrépitudes. Une nigériane me dit que même chez elle les hôpitaux ne sont pas comme ça. En réalité un examen des poumons est pratiquée pour chacun d’entre nous, je suppose qu’il recherchait les malades de la typhoïdes.

Passé cette étape on ressort du bâtiment et entrons cette fois-ci dans un bâtiment plus modernes afin de faire le complément de la visite médiale, au programme vérification de la vue et de l’ouïe. Rien de bien extravagant, au final il n’y a pas eu de prise de sang et le sacrifice de mon estomac n’a servie à rien. Un fait particulièrement désagréable : pendant la visite les azerbaidjanais se mirent tous ensemble sur un banc et regardèrent les filles passaient en sifflant et poussant des « hourra ». Certes elles étaient mignonnes mais nous avions (les deux nigériennes moi-même) tout de même l’impression d’assister à une exhibitions  de ********. Effectivement Jochoua et Mounes me confirmeront plus tard que les azerbaidjanais présent dans l’université ne savent pas se tenir et que j’ai de la chance de ne pas en avoir dans mon groupe.

Je retourne après en cours, rien de notable ne se passa dans la journée.

 

Vendredi 8 octobre :

Ce vendredi après les cours j’ai passé l’après midi avec Anastacia qui ma montré pour partie la ville, une visite plus approfondie est prévue dimanche avec Mila. Karkov est une charmante ville mais il faut savoir où aller, sans un guide local je pense que les étrangers ne voient pas grand-chose. Au final une très bonne après midi, elle m’a fait acheter un livre pour enfant en russe, et me précise que son amie Alina (la blonde des premiers jours ) m’invite le lendemain pour son anniversaire, il va donc me falloir lui trouver un jolie cadeaux.

Le soir je retrouve Effé (le turc) et boit un verre avec, Mounes finalement se désiste et reste chez lui. Le taux de change ne lui est pas favorable sortir lui coute très cher, il lui faut faire des choix. Nous nous prenons des sandwich et pas mal de pinte : au final 3 pintes et 2 sandwichs pour environ 8.5 euros par personne. Cela change des tarifs parisiens. Je pense avoir rencontré un nouveau mec sympa, fan de film de zombie (ce qui est un gage de qualité) et de jeux d’aventures.

 

Samedi 9 octobre :

Je rejoins Anastacia et Vilka vers 16h30 (de mémoire elle s’appelle comme cela)  vers l’université et nous prenons le bus en direction de chez Alina. Là bas j’y retrouve Alina et une amie, (Vina je crois) c’est elle dont Anastacia ma avertie qu’il fallait que je me méfie. Le trajet en bus dure une demi heure. J’y découvre alors une partie de Kharkov. La banlieue de Kharkov est composée de petites maisons individuelles construites avec diverses matériaux il n’y a pas de normes communes de constructions (du moins pour ce que j’ai vu).

La soirée se passe bien chez Alina. Vers 8h on part vers la boite de nuit qui finalement s’avèrera être un centre de divertissement. On y trouve ainsi un bowling, un casino, un bar-restaurant et une boite de nuit avec deux salles. La soirée est très agréable, on a même réussi à se faire offrir une bouteille de champagne grâce aux charmes de Vina. Du mauvais champagne et servie à température ambiante mais gratuit donc bon.

Vers 4h30 on demande un taxi et on arrive de nouveau à la maison vers 5h réveil 10h30 et je retourne à mon appartement où je prend un repas et une bonne sieste bien méritée. Vous comprendrez que la visite prévue pour ce dimanche fut annulée.

  2 Responses to “II”

  1. Merci Charles, j’adore ce que tu es écris :). Tes aventures me font bien rêver, mais tu croises que des gonzesses dis donc ! Et qu’est ce que ça veut dire ******* ? En tout cas, tu me fais bien vivre l’Ukraine 🙂

  2. Tu me fais bien rire….. j’attends la suite de tes aventures avec impatience. Bisoux

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